dimanche 27 septembre 2009

Texte du bal à Mains d’Oeuvres Saint-Ouen (décembre 2007)

Le Bal (Mains D’œuvres, Saint-Ouen)

http://www.dailymotion.com/video/x5mdeu_le-bal-galina-la-lupa_creation

http://www.scud.fr/blog/musique/bal_des_pianos_mains_d_oeuvres


(Questionneur) Bonjour Monsieur, après vous avoir vu à la Gaeste Haus à Berlin, on vous voit aujourd’hui, au bal du 1er décembre à Mains D’œuvres.

Première question, comment avez-vous su qu’il y avait ce bal ?

(Personne) En me promenant dans Paris près de Belleville, j’ai vu un homme et une femme dans une voiture qui distribuait des flyers aux gens, je me suis approché, on m’a donné un flyer, je l’ai lu et j’ai compris qu’il y avait un bal avec 70 musiciens à Saint-Ouen dans un lieu qui se nomme Mains D’œuvres de 19h à l’aube.

(Q) A quelle heure êtes-vous arrivé et quel a été votre itinéraire ? (P) Je pense être arrivé à 21h30. J’ai pris le métro à 20h à Gambetta, arrivé à Garibaldi à 20h30.

(P) Dans Saint-Ouen, j’ai pris la rue Kléber, à gauche, rue Edgar Quinet, à droite, j’ai continué par la rue des Rosiers et j’ai marché jusqu’à la rue Charles Garnier et j’y étais. A ma surprise, j’entendais de la musique, mais, je ne voyais pas d’entrée, enfin, j’ai aperçu des flèches, les ai suivies, j’ai fait le tour du bâtiment et j’ai vu l’entrée du bal, il n’y avait pas de queue, j’ai payé cinq euros et je suis entré.

(Q) Avez-vous parcouru toutes les salles durant cette nuit ?

(P) Oui, j’ai parcouru les cinq salles l’atelier, la salle de danse, la salle d’exposition, la salle de concert et le restaurant, où il y avait des musiques différentes des javas, cumbias, milongas, valses Tangos-Serbes et d’Amérique, musettes, tarentelles, musique madingue manouche et tzigane, fanfare, rumba, pas de deux, sérénade, biguine, marche, processions diverses, radio-klezmer et sarabande. En entrant, j’ai vu une salle haute de plafond, à droite il y avait un vestiaire, j’ai vu le duo de Berlin qui faisait une joute verbale, je suis resté quelques minutes, les ai suivis dans une autre pièce qui se nommait l’atelier, c’était une pièce carrée, avec des fauteuils et une table, je me suis assis un instant, ensuite, j’ai continué mon chemin.

A 22 heures, je suis entré dans une très grande salle nommée salle d’exposition, une multitude de musiciens avait une espèce de scie à leur main droite et un bâton à leur main gauche, ils allaient commencer à jouer mais des musiciens africains jouaient déjà très fort et le public dansait, donc ils ont annulé leur concert. J’ai quitté cette salle.

Puis, j’ai continué mon parcours, arrivé dans un couloir ; à droite, j’entendais du jazz et tout droit une musique populaire. J’ai décidé d’aller tout droit mais il y avait une chaleur accablante, j’ai choisi d’aller à droite et je suis arrivé dans la salle de concert, j’ai été accueilli par une musique inhabituelle, c’était surprenant, on ne voyait aucun musiciens ; de l’autre côté, il y avait des jazzmen avec saxophoniste, batteur et une contrebassiste. Je suis retourné dans le couloir et je suis revenu dans la pièce où il faisait chaud avant, c’est-à-dire au restaurant, il y avait un trio, clarinettiste, contrebassiste et accordéoniste, j’ai dansé quelques minutes et j’ai pris un verre au bar. Je suis retourné dans la salle de concert, devant la scène se trouvait un orchestre de cuivre dont le saxophoniste devait être le chef ; sur la scène, un batteur, une musicienne qui en réglant le choix des stations d’une « radio 1950 » exécutait des sons cordonnés au reste et une autre qui bruitait des sons avec un micro, il y avait aussi la contrebassiste du groupe jazz et une chanteuse, ils ont joué des musiques françaises et italiennes.

A une heure du matin, je suis retourné dans la salle d’exposition, où il y avait aussi un bar aménagé, les musiciens avec leurs scies circulaires (les cloches) ont démarré leur intervention ; si j’ai bien compris, toutes les cinq minutes, les musiciens frappaient sur leurs cloches avec un bâton crescendo et decrescendo de 1 à 12 coups et regardaient l’heure digitale sur des grappes d’écran, à la fin tout le monde a applaudi.

Après ce concert de cloches, je suis revenu dans l’atelier, j’ai rencontré le duo de Berlin et quatre personnes qui lisaient des textes du poète fou de Berlin dans des porte-voix, je suis resté à les écouter et brusquement, j’ai vu apparaître un homme avec un masque, il était drôle, il s’est allongé et a mimé une femme qui accouchait, c’était vraiment surprenant. Une fois debout, de son vêtement, est sortie une boite rectangulaire contenant six balles de jonglage, il a mis sa boite verticale sur le sol et les balles ne tombaient pas, lorsqu’il les a sorties, il les a fait tourner autour de la boite. Ensuite, il s’est mis à jongler avec les balles rebondissantes, il jonglait très bien, j’ai regardé les spectateurs, tout le monde rigolait en voyant cet artiste, sauf une, qui le regardait fixement, très sérieuse. Moi qui connais un peu le monde du jonglage, je sais qu’il faut faire attention à son matériel, ce qui m’a déplu et sûrement au jongleur, c’est que lorsque les balles allaient vers le public, des spectateurs les frappaient du pied.

J’ai découvert ensuite une salle appelée salle de danse, aménagé de drôles de poufs en forme de fleur, j’ai remarqué deux musiciens, le premier avait un orgue portable et chantait, l’autre le suivait avec une guitare électrique, des spectateurs sur les poufs se reposaient.

La soirée a continué dans la salle d’exposition avec une formation musicale calabrese (tarentelle) comprenant un guitariste et deux joueurs de tambourins dont l’un chantait, face à eux une multitude de danseurs. De l’atelier, sont apparus de drôles d’oiseaux avec un porte-voix à la place du bec, ils ont commencé à virevolter autour de la foule et à se bécoter en public, peu après, une fanfare de trompettes, contrebasses et tambours ont joué de la musique populaire.
(Q) Vous êtes parti de Mains d’œuvres à quelle heure ?

(P) Je pense être parti à 7 heures. A 4 heures, pas mal de gens étaient partis, mais il y avait encore du monde. Selon moi, c’est à cette heure que ça été intéressant.
Dans la salle de danse, je me suis assis et j’ai vu arriver l’orchestre à cordes buccales qui s’est installé autour de la pièce, et une personne s’est placée au centre, les uns ont répété des paroles d’une manière rythmique, les autres jouaient avec des percussions, le danseur s’est d’abord statufié puis a mélangé danse contemporaine et d’improvisation.

Enfin, je suis revenu dans la salle d’exposition et j’ai vu une grande toile suspendue qui ressemblait à un écran de cinéma, sur un fond de musique, trois danseurs placés sous la toile dansaient des improvisations dans un corps à corps surprenant, leurs danses comportaient des moments lents et rapides.

(Q) Qu’est ce qui vous a surpris durant Le Bal ?

(P) Les trois interventions qui m’ont surpris ont été : un duo de musiciens, tromboniste et harmoniciste, qui déambulaient dans tout l’espace du bal en jouant, un groupe de musiciens qui était dans un monte-charge dont un avec un mégaphone faisait son discours et enfin une sorte de caddie-animal avec deux musiciens cachés, qui se promenait dans l’atelier.

(Q) Merci de votre coopération

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