dimanche 27 septembre 2009

Les deux compères en vadrouille (dialogue)

Entrée en scène de Sylvestre (double échelle) – Alain (valise)



Peur de la double-échelle
Au début la valise a peur de l’échelle
La valise reste très loin de la double-échelle
Mais elle est curieuse et elle revient vers l’autre



Rapprochement
La valise se rapproche doucement de la double-échelle
L’autre s’en aperçoit, mais la valise est timide et rougit comme une tomate

Test du sommet
La valise n’est plus timide et est très près de la double-échelle
Elle commence à mettre un pied sur la première marche, puis deux pieds
Elle a du mal a grimper au sommet de la double-échelle, car la valise est petite
La double-échelle veut voir si cette petite valise peut grimper au sommet, comme un test
Elle arrive à s’accrocher sous la double-échelle mais elle tombe
Heureusement la double échelle la vu tomber et réussit par un miracle à la rattraper et à la replacer à la deuxième marche, elle arrive à grimper au sommet, elle a réussi le test
La double-échelle lui offre un texte



Grand moment
Les voilà, la valise et la double-échelle, au sommet entrain de lire des textes et en se disant qu’ils seront toujours amies

Dialogue Alain – Sylvestre

- Il était une fois une valise qui se promenait ; elle s’arrêta brusquement, elle voyait au loin une ombre grande en forme de triangle, elle eût peur et dit :
A « Quel être étrange, je crois que je vais rester là, vite il faut que je me cache »
A « Ouf ! , je crois qu’elle ne m’a pas vu »
- La double-échelle ne vît pas la valise et continua son chemin
- La valise qui commençait à être seul et à s’ennuyer, décida de sortir de sa cachette, elle vit un peu plus loin la double-échelle
- La double-échelle scrutait le ciel et la terre, lorsqu’elle aperçut un petit carré qui s’approchait d’elle, elle demanda :
S « Qui êtes-vous ? »
A « Je suis une valise et vous qui êtes-vous ? »
S « Je suis une double-échelle, je n’ai jamais vu d’être aussi petit »
A « C’est que je viens d’un autre pays et on m’a banni »
S « Et que viens-tu faire chez nous ? »
A « J’aimerai rentrer dans votre clan »
S « Si tu désires entrer dans notre clan, il faudra affronter un test »
A « Qui consiste en quoi ? »
S « A grimper toutes les marches de ma double-échelle et à me montrer d’autres compétences »
S « Si tu échoues, tu devras partir, mais si tu gagnes, non seulement tu seras admis, mais en plus tu recevras le texte d’or »
A « Je réussirai »
- Le jour J, la valise arriva devant une dizaine de double-échelle, réuni autour de la double-échelle que la valise devait grimper
- La valise mit son pied gauche sur la première marche, elle mit le second pied, elle arriva à la cinquième marche, où il y avait un fil accrocher aux deux échelles et sorti des marches, se mit sur la double échelle et fit quelques figures, arriver à la fin de sa figure, elle allait revenir sur les marches lorsqu’elle trébucha, heureusement elle réussit à remettre un pied sur quatrième marche, toutes les échelles ont poussé un cri de frayeur, la valise se remit en marche vers le sommet et arriva enfin
- La double-échelle avec le texte d’or dit :
S « Non seulement tu as réussi à arriver au sommet, mais en plus tu as été impressionnante, lorsque tu as fait tes figures, voilà le texte d’or, inspire-toi en »
A « Merci à toi, double-échelle, maintenant, je suis avec vous et en plus, je crois que je me suis fait un nouvel ami.
Depuis ce jour, tous les soirs, la double-échelle et la valise, au sommet, lisent des textes d’or

Dialogue Alain – Sylvestre (suite 1)

La valise et la double-échelle étaient amis dans le clan des échelles ; tout le monde le savait.
Un jour, la double-échelle vint voir la valise et lui dit :
S « Le moment est arrivé où il faut nous parler, c´est très important »
A « Quoi ? »
S « Il faudrait que l´on sache si l´on quitte notre clan et on fonde un nouveau clan ou alors on ne change rien »
A « Comment ! Tu voudrais que l´on fonde un nouveau clan, c´est ce que j’ai bien compris, tu es sûr car après on ne pourras plus revenir en arrière »
S « Oui, j´en suis sûr, j´en prends tous les risques »
A « Tu en as parlé autour de toi »
S « Non pas encore »
A « Le mieux est que l´on se réunissent tous pour en parler »
S « Ok, je vais faire une annonce »
« La valise et la double échelle du clan de l´échelle ont décidé de créer un nouveau clan, ils emportent avec eux le « texte d´or » en signe d´icône ; selon la loi de notre clan, nous vous prions de nous réunir pour en parler »

Dialogue Alain – Sylvestre (suite 2)

La valise et la double échelle, après leur réunion avec tous les responsables, étaient partis du clan des échelles, ils avaient fondé le clan « Haut dans le Ciel ».
Un jour, la double-échelle vint voir la valise et lui dit :
S « Maintenant que nous nous sommes installés et que nous trouvé un nom de clan, il faudrait savoir qu’elle va être notre activité principale
A « Toi qui connais la poésie, tu dois avoir une idée derrière un de tes échelons »
S « Ce qui serait bien, c’est que l’on parcours nos chemins en chantant des vers et toi tu pourrais un rôle de porteur de vers
A « Un porteur de vers, en quoi cela consiste-il ? »
S « Tu m’accompagneras en écoutant les mots, lorsque tu les auras digérés, tu les ressortiras de ta propre voix »
A « Je pense avoir compris, en théorie »
La double-échelle et la valise s’étaient fabriqués des hauts parleurs pour conter les vers, ils projetèrent de réaliser un parcours en 4 étapes.

Dialogue Alain – Sylvestre (suite 3)

Comme ils avaient prévu, ils partirent vers des mondes oubliés et leur première rencontre fut le clan des « Osaures », c’était des êtres qui ressemblent à de grosses limaces.
Ils arrivèrent devant un panneau où était inscrit « Les Osaures », l’un d’eux arriva vers nous et nous dit :
Ar « Bienvenue au clan « Les Osaures », je me nomme l’archéosaure, je suis le chef de ce clan »
S « Merci de votre accueil, je me nomme Sylchel et voici mon compagnon de route Alanaleti, je suis poète et je suis accompagné sur ses routes aventureuses par mon ami-répétiteur »
Ar « Je vous présente ma famille ; voici ma femme Lilosaure, mes fils Yanosaure et Danosaure
A « De quelle origine vient le clan « Les Osaures » ? »
Ar « Elle vient du croisement entre les Arion rouges et les Limax grises et jaunes»
A « Ah, je ne connais pas ces clan »
Ar « Ce ne sont pas des clans, ce sont des espèces
A « Ah oui»
S « Notre objet idole est le texte d’or ; et vous ? »
Ar « Notre objet idole n’est pas un objet, c’est un animal féerique »
A « Et quel est-il ? »
Ar « C’est le dragonzaure »
A « Il doit être beau ! »
S « Je viens de vous créer un poème en 5 vers »
Les osaures sont des êtres longs
Pas comme les dinosaures
Ils ressemblent plutôt à de grands poissons à pattes
Et en cœur, ils disent
Nous n’avons pas peur »
A et Ar « Bravo !!! »

Le poète échelle et le perroquet valise restèrent quelques semaines et partirent vers de nouvelles aventures.

Texte du bal à Mains d’Oeuvres Saint-Ouen (décembre 2007)

Le Bal (Mains D’œuvres, Saint-Ouen)

http://www.dailymotion.com/video/x5mdeu_le-bal-galina-la-lupa_creation

http://www.scud.fr/blog/musique/bal_des_pianos_mains_d_oeuvres


(Questionneur) Bonjour Monsieur, après vous avoir vu à la Gaeste Haus à Berlin, on vous voit aujourd’hui, au bal du 1er décembre à Mains D’œuvres.

Première question, comment avez-vous su qu’il y avait ce bal ?

(Personne) En me promenant dans Paris près de Belleville, j’ai vu un homme et une femme dans une voiture qui distribuait des flyers aux gens, je me suis approché, on m’a donné un flyer, je l’ai lu et j’ai compris qu’il y avait un bal avec 70 musiciens à Saint-Ouen dans un lieu qui se nomme Mains D’œuvres de 19h à l’aube.

(Q) A quelle heure êtes-vous arrivé et quel a été votre itinéraire ? (P) Je pense être arrivé à 21h30. J’ai pris le métro à 20h à Gambetta, arrivé à Garibaldi à 20h30.

(P) Dans Saint-Ouen, j’ai pris la rue Kléber, à gauche, rue Edgar Quinet, à droite, j’ai continué par la rue des Rosiers et j’ai marché jusqu’à la rue Charles Garnier et j’y étais. A ma surprise, j’entendais de la musique, mais, je ne voyais pas d’entrée, enfin, j’ai aperçu des flèches, les ai suivies, j’ai fait le tour du bâtiment et j’ai vu l’entrée du bal, il n’y avait pas de queue, j’ai payé cinq euros et je suis entré.

(Q) Avez-vous parcouru toutes les salles durant cette nuit ?

(P) Oui, j’ai parcouru les cinq salles l’atelier, la salle de danse, la salle d’exposition, la salle de concert et le restaurant, où il y avait des musiques différentes des javas, cumbias, milongas, valses Tangos-Serbes et d’Amérique, musettes, tarentelles, musique madingue manouche et tzigane, fanfare, rumba, pas de deux, sérénade, biguine, marche, processions diverses, radio-klezmer et sarabande. En entrant, j’ai vu une salle haute de plafond, à droite il y avait un vestiaire, j’ai vu le duo de Berlin qui faisait une joute verbale, je suis resté quelques minutes, les ai suivis dans une autre pièce qui se nommait l’atelier, c’était une pièce carrée, avec des fauteuils et une table, je me suis assis un instant, ensuite, j’ai continué mon chemin.

A 22 heures, je suis entré dans une très grande salle nommée salle d’exposition, une multitude de musiciens avait une espèce de scie à leur main droite et un bâton à leur main gauche, ils allaient commencer à jouer mais des musiciens africains jouaient déjà très fort et le public dansait, donc ils ont annulé leur concert. J’ai quitté cette salle.

Puis, j’ai continué mon parcours, arrivé dans un couloir ; à droite, j’entendais du jazz et tout droit une musique populaire. J’ai décidé d’aller tout droit mais il y avait une chaleur accablante, j’ai choisi d’aller à droite et je suis arrivé dans la salle de concert, j’ai été accueilli par une musique inhabituelle, c’était surprenant, on ne voyait aucun musiciens ; de l’autre côté, il y avait des jazzmen avec saxophoniste, batteur et une contrebassiste. Je suis retourné dans le couloir et je suis revenu dans la pièce où il faisait chaud avant, c’est-à-dire au restaurant, il y avait un trio, clarinettiste, contrebassiste et accordéoniste, j’ai dansé quelques minutes et j’ai pris un verre au bar. Je suis retourné dans la salle de concert, devant la scène se trouvait un orchestre de cuivre dont le saxophoniste devait être le chef ; sur la scène, un batteur, une musicienne qui en réglant le choix des stations d’une « radio 1950 » exécutait des sons cordonnés au reste et une autre qui bruitait des sons avec un micro, il y avait aussi la contrebassiste du groupe jazz et une chanteuse, ils ont joué des musiques françaises et italiennes.

A une heure du matin, je suis retourné dans la salle d’exposition, où il y avait aussi un bar aménagé, les musiciens avec leurs scies circulaires (les cloches) ont démarré leur intervention ; si j’ai bien compris, toutes les cinq minutes, les musiciens frappaient sur leurs cloches avec un bâton crescendo et decrescendo de 1 à 12 coups et regardaient l’heure digitale sur des grappes d’écran, à la fin tout le monde a applaudi.

Après ce concert de cloches, je suis revenu dans l’atelier, j’ai rencontré le duo de Berlin et quatre personnes qui lisaient des textes du poète fou de Berlin dans des porte-voix, je suis resté à les écouter et brusquement, j’ai vu apparaître un homme avec un masque, il était drôle, il s’est allongé et a mimé une femme qui accouchait, c’était vraiment surprenant. Une fois debout, de son vêtement, est sortie une boite rectangulaire contenant six balles de jonglage, il a mis sa boite verticale sur le sol et les balles ne tombaient pas, lorsqu’il les a sorties, il les a fait tourner autour de la boite. Ensuite, il s’est mis à jongler avec les balles rebondissantes, il jonglait très bien, j’ai regardé les spectateurs, tout le monde rigolait en voyant cet artiste, sauf une, qui le regardait fixement, très sérieuse. Moi qui connais un peu le monde du jonglage, je sais qu’il faut faire attention à son matériel, ce qui m’a déplu et sûrement au jongleur, c’est que lorsque les balles allaient vers le public, des spectateurs les frappaient du pied.

J’ai découvert ensuite une salle appelée salle de danse, aménagé de drôles de poufs en forme de fleur, j’ai remarqué deux musiciens, le premier avait un orgue portable et chantait, l’autre le suivait avec une guitare électrique, des spectateurs sur les poufs se reposaient.

La soirée a continué dans la salle d’exposition avec une formation musicale calabrese (tarentelle) comprenant un guitariste et deux joueurs de tambourins dont l’un chantait, face à eux une multitude de danseurs. De l’atelier, sont apparus de drôles d’oiseaux avec un porte-voix à la place du bec, ils ont commencé à virevolter autour de la foule et à se bécoter en public, peu après, une fanfare de trompettes, contrebasses et tambours ont joué de la musique populaire.
(Q) Vous êtes parti de Mains d’œuvres à quelle heure ?

(P) Je pense être parti à 7 heures. A 4 heures, pas mal de gens étaient partis, mais il y avait encore du monde. Selon moi, c’est à cette heure que ça été intéressant.
Dans la salle de danse, je me suis assis et j’ai vu arriver l’orchestre à cordes buccales qui s’est installé autour de la pièce, et une personne s’est placée au centre, les uns ont répété des paroles d’une manière rythmique, les autres jouaient avec des percussions, le danseur s’est d’abord statufié puis a mélangé danse contemporaine et d’improvisation.

Enfin, je suis revenu dans la salle d’exposition et j’ai vu une grande toile suspendue qui ressemblait à un écran de cinéma, sur un fond de musique, trois danseurs placés sous la toile dansaient des improvisations dans un corps à corps surprenant, leurs danses comportaient des moments lents et rapides.

(Q) Qu’est ce qui vous a surpris durant Le Bal ?

(P) Les trois interventions qui m’ont surpris ont été : un duo de musiciens, tromboniste et harmoniciste, qui déambulaient dans tout l’espace du bal en jouant, un groupe de musiciens qui était dans un monte-charge dont un avec un mégaphone faisait son discours et enfin une sorte de caddie-animal avec deux musiciens cachés, qui se promenait dans l’atelier.

(Q) Merci de votre coopération

Texte de Berlin (fin Octobre-début Novembre 2007)

Berlin (Gaeste Haus)
(Questionneur) Bonjour Monsieur, on vous a vu à la soirée au Gaeste Haus fin octobre début novembre.

(Personne) Oui, j’étais à Berlin pour les vacances de la Toussaint. Je me promenais dans le quartier de Prenzlauer Berg et j’ai vu, sous la partie aérienne du métro, dans la Schönhaüser Allee, deux personnes étranges, dont l’une, sur une double échelle, disant des mots absurdes dans un porte-voix et l’autre, une valise à la main, un haut parleur autour du coup, parlant dans un micro tout en essayant de comprendre ce que l’autre disait, je ne suis pas un spécialiste mais je crois qu’il réussissait. Un peu plus tard quelqu’un m’a passé un flyer concernant l’événement, mon attention a été attirée par trois personnes qui avait l’impression de s’ennuyer, mais bon.

Après avoir lu le flyer que je n’ai pas compris, je suis arrivé devant la 52 Schönhaüser Allee. Dès que je suis entré, j’ai entendu de la musique dans le couloir. Après avoir traversé la cour, j’ai débarqué dans un hall aménagé où il y avait la personne à la valise que j’avais vu précédemment, statufié. Entrant dans l’appartement, il a voulu me suivre. Sans comprendre ce que je faisais, j’ai fermé la porte. J’ai grimpé trois marches, dans l’entrée, il y avait la personne au porte-voix toujours sur sa double échelle, qui a pris ma carte d’identité et m’a demandé mon nom. Il m’a fait patienter dans une salle qui ressemblait à une salle d’attente, j’ai revu la personne à la valise qui cette fois lisait un livre d’une drôle de voix ; on m’a appelé et on m’a introduit dans un bureau.

Dans ce bureau qui était étrange, on m’a prié de m’asseoir, en face de moi, il y avait deux personnes, un homme avec un ordinateur portable et une femme qui devait être sa collaboratrice. Autour de moi, il y avait des dessins exposés et des photocopies de carte d’identité. Ils m’ont posé des questions sur ma volonté de renoncer à ma nationalité et plein d’autres questions et j’ai été surpris par un micro distordant qui s’approchait de ma voix. Ensuite ils m’ont fait répondre à un questionnaire où je devais inscrire mon nom, mon âge, ma nationalité et ma motivation de renoncer à ma nationalité, il y avait aussi des questions sur mes sports pratiqués et de culture générale. Pendant que je remplissais mon questionnaire, j’ai aperçu les deux comiques agrippés sur la double échelle. A la fin de l’interview, j’ai eu sur la main la marque de renonciation.

Ensuite, on m’a demandé de monter dans une salle basse sombre où il y avait un retrojecteur et en face un écran, dans les coins de cette salle il y avait des glaces, on m’a prié de m’asseoir et la projection a commencé, on voyait des nuages avec une voix allemande et une musique qui se répandait dans toute la salle, le film a duré quelques minutes, j’ai senti la musique m’envahir.

A la fin du film, on est redescendu dans le bureau et on est entré dans la cuisine.
La cuisine aussi est un monde étrange, face à moi, un guitariste assis jouait un morceau avec sa guitare électrique distordante, à droite, un cuistot fou faisait des crêpes en lisant des textes. Pénétrant dans cette cuisine, j’étais comme un gamin qui entre dans une pâtisserie, le cuisinier m’a fait goûter une crêpe et m’a chuchoté des mots dans l’oreille. J’ai cru aussi qu’on se trouvait sur une scène de théâtre et qu’il y avait des personnes qui observait les nouveaux renonciateurs.
Plus tard, lorsque je suis parti, j’ai vu plusieurs personnes qui discutaient dans la salle de projection.

(Questionneur) Merci de votre coopération, monsieur